[12 mai 1458] Médaille à Sakurahime

[Quelques jours auparavant, mairie de Montluçon]

Des jours et des nuits à s'organiser pour la défense du Duché...
Des jours et des nuits à s'organiser pour celle de Montluçon...
Des jours et des nuits passées à naviguer entre la prévôté et le conseil municipal, en passant par la chambre des maires.

L'annonce de la chute du château avait retenti comme un énorme coup de tonnerre dans un ciel azur sans nuage. S'en était suivi confusion, colère, rage, incompréhension, puis doutes, culpabilité, peur, haine de soi.

Elle si fière d'aider son Duché se retrouvait, à ses propres yeux, comme une des responsables de ce cataclysme.
Fuyant dans le travail pour oublier comme elle savait si bien le faire, elle avait plongé le nez et la tête la première dans la reconstruction.

S'enivrer de travail pour ne pas penser...

A la mairie, les difficultés s'amoncelaient les unes sur les autres... difficultés pour trouver des personnes prêtes à défendre pour rien ou si peu, pour trouver de quoi vendre à prix dérisoire pour aider le duché à se refaire une santé économique a minima, des profiteurs qui surent parfaitement s'accommoder de la panique générale pour vider le marché de ses denrées de base...
Sur son bureau, les missives s'accumulaient, attendant patiemment que la bourgmestre-maréchale trouve quelques secondes pour les lire.

Quelque part dans Montluçon, sa fille dormait et passait plus de temps avec sa nourrice qu'avec sa propre mère qu'elle n'avait pas vu depuis de très très longues, trop longues heures...

Le soleil pointait son nez en ce matin là, et la pile des missives recouvrant le bureau de la jeune femme s'amenuisait gentiment au fur et à mesure qu'elle les lisait... proposition de contrat commercial, demande pour jouer de l'orgue à l'église pendant qu'elle officiait le dimanche, un hurluberlu qui réclamait que le maïs passe à 1.50 écus et le pain à 3...
Elle passa ses doigts sur ses yeux pour en chasser la fatigue.
Elle ne passait plus qu'en coup de vent à la prévôté depuis deux trois jours... pour y faire quoi de toute façon? toute la confiance qu'elle avait en son propre travail s'était envolé avec les critiques non dissimulées qui étaient parvenues jusqu'à elle.
Elle doutait... oui doutait que sa place soit encore auprès du prévôt, de ses amis Al et Beths qui avaient tant fait pour elle. Elle avait peur, peur d'avoir déçu tout le monde et que cette déception ne puisse s'effacer avec le temps, comme une de ces marques étranges que certaines personnes se faisaient sur le corps, comme une cicatrice balafrant sa joue de droite à gauche... indélébile...

Elle secoua la tête pour chasser ses pensées puis passa à la lettre suivante qui la laissa pantoise... le collier de l'ordre du ... mérite??? à elle??? c'était une blague?
Non pourtant, le sceau de Dame Naluria semblait authentique...
Fronçant les sourcils, elle réfléchit...
Le vote avait dû se faire avant les événements.... quelle serait l'issue de la délibération si elle avait lieu maintenant?

Elle réfléchissait trop... la cérémonie était prévue quelques jours plus tard elle avait le temps de décider ce qu'elle allait faire, l'accepter ou le refuser...


[Le jour J, salle de garde de Montluçon, prévôté]

On dit que la nuit porte conseil, et plusieurs étaient passées depuis qu'elle avait posé ses yeux sur cette missive, mais la réponse n'était pas venue.
Elle continuait sur le même rythme, ne venant qu'à la prévôté pour faire ses douanes, sans rien faire de plus, même à la mairie elle ressemblait plus à une ombre fantomatique qu'à la bourgmestre acharnée qu'elle avait été il y avait peu.
Il était l'heure maintenant, et elle ne savait toujours pas quoi faire...

Peut-être que la réponse lui viendrait d'elle même lorsqu'elle serait là-bas...

Mettant de l'ordre dans sa tenue de maréchale, elle ferma son bureau et gagna l'aile où les salles de réception se trouvaient.

Elle poussa la porte et se figea.

Al, Beths et Lanf étaient là, souriants.
Ils étaient venus pour elle.
Comment avait-elle pu croire que le Duché entier souhaitait sa perte?
Comment avait-elle pu songer à tous les quitter pour ne plus revenir?
Comment avait-elle pu oublier qu'elle n'était pas seule?

Les larmes n'étaient pas loin mais elle lutta pour les chasser.
Cela ne servirait à rien de se laisser aller, elle remettrait cela à plus tard, pour le moment, elle voulait simplement être avec ses amis et ne penser à rien d'autre qu'à ce moment.

"Bonjour à vous... désolée de vous avoir fait attendre... j'ai pas l'habitude de venir par ici", dit-elle avec un sourire.

Et voila qu'elle racontait n'importe quoi! dans quelques secondes, un "patate" retentissant fuserait de la bouche de Al... et elle en serait heureuse.

Une missive courte mais qui voulait dire beaucoup, faisant un déplacement rapide pour cette cérémonie, elle était venue pour la sienne, nul doute que Line serait là pour elle après tout ce temps, une occasion de plus de la voir sourire, heureuse, elle l'espérait et retrouver quelques racines mises de côté depuis plusieurs moi, ne lui déplaisait guère, surtout ces racines là.
Vêtue simplement, de son uniforme de capitaine, elle n'avait eu ni le coeur, ni le temps de changer, un uniforme de soldat sur les épaules lui rappelleraient, à toutes deux, le bon vieux temps comme certains disaient.

Ce fut ainsi qu'elle franchit la porte de la grande salle, la dernière fois avait été pour son collier à elle, qu'elle n'avait oublié pour ce jour.
Découvrant par la même occasion deux personnes chères à son coeur et une troisième qu'elle avait apprit à aprécier la présence, ainsi que la maitresse de cérémonie, la Tyx s'avançait tranquillement vers le petit troupeau qui s'était formé, ses bottes martelant le sol, elle avait mit du temps avant de s'y réhabituer.

Le bonjour tout le monde! Y'aurait il une autre méritante dans cette salle? Le temps été venu et il lui avait manqué pour la proposer mais un d'autre s'en était chargé et au fond, peu importait qui la proposait, tant qu'elle recevait ce qu'elle méritait, qu'elle se souvienne chaque jour qu'elle ne fait pas tout cela pour rien même si c'est encore peu comparé au travail qu'elle abbatait chaque jour, au goût de la Tyx.
Les bises claquèrent sur nombre de joues, Line ne se retint pas pour une fois, le plaisir étant plus que présent.

Sibille avait fait le trajet depuis son nouveau village Montpensier car son amie de Montluçon, elle ne l'oubliait pas et quelle fierté, à l'unanimité, ils avaient tous dit oui... quoi de plus élogieux. Mais elle savait que Saku n'en tirerait aucun avantage, ce n'était pas dans son tempérament de faire la fière. Alors elle allait être fière pour elle.

Bonjour à tous !!!! Où est notre belle Montluçonnaise qui prouve chaque jour que mon village de coeur possède bien de nobles âmes. Elle s'approcha tout sourire et passa sa main très discrètement sur le ventre de Sakura qui avait fondu comme neige au soleil.

Double félicitations ma belle, déjà pour la naissance, je n'étais pas là mais à te voir radieuse, je te vois heureuse d'être mère quoique un peu maigre déjà, il faut te ménager c'est important pour toi et pour l'enfant, une fille je crois ? Elle ne pouvait pas s'empécher de donner des conseils, elle était sage-femme et futur médicastre, c'était sa nature .et pour ton entrée parmi nous, tu y as ta place parmi les plus honorables...

Le temps d'octroyer deux bises sonores à chacun de ses amis que la porte s'ouvrait derrière eux.
Entra une personne dont la vue la fit sourire.
La voir ici lui mettait du baume au coeur.

La dernière fois qu'elles s'étaient vues s'étaient ici même, le mois précédent, lorsque Lin avait reçu le collier du mérite militaire, distinction hautement méritée pour cette femme qui se démenait sans compter.
Elle traversa l'espace qui les séparait et les rejoignit, souriante.

Le bonjour tout le monde! Y'aurait il une autre méritante dans cette salle?, lanca-t-elle à la cantonade.

Puis elle distribua une série de bises.

"Y n'y a que ça ici voyons ma belle", répondit Sakura en lui rendant affectueusement son salut.
"Je suis contente de te voir, tu es trop loin de nous maintenant..."

La porte s'ouvrit à nouveau devant celle qui, bien que Montpensieroise maintenant, resterait toujours pour elle associée à l'âme de Montluçon, la première personne à lui avoir ouvert ses bras quand elle en avait besoin en arrivant sur Montluçon, il y avait presque 3 années auparavant, celle qui lui avait appris ce qu'était de monter une animation pour faire vivre son village... Sibille...

"Bonjour à tous !!!! Où est notre belle Montluçonnaise qui prouve chaque jour que mon village de coeur possède bien de nobles âmes.
Double félicitations ma belle, déjà pour la naissance, je n'étais pas là mais à te voir radieuse, je te vois heureuse d'être mère quoique un peu maigre déjà, il faut te ménager c'est important pour toi et pour l'enfant, une fille je crois ? et pour ton entrée parmi nous, tu y as ta place parmi les plus honorables... "

Son amie avait posé discrètement sa main sur feu son ventre distendu, qui retrouvait peu à peu sa taille originale, à marche forcée il fallait le dire tant ces derniers jours les repas s'étaient faits rares et espacés, exception faite de ceux que son tendre époux lui préparait avec amour pour quand elle réussissait à rentrer.

"Merci tite Sib, j'espère qu'on pourra se voir rapidement sur Montpensier ou Montluçon, que je te la présente officiellement" dit-elle avec toute la fierté des mamans dans les yeux.
"Et pour cette distinction, je ne sais pas si j'ai une place parmi les plus honorables, je n'ai fait que mon travail et avec plaisir encore, même si cela fait chaud au coeur de voir son travail reconnu, je l'avoue."

A nouveau, la porte s'ouvrit... pour laisser justement entrer celui qui savait si bien prendre soin d'elle, celui qui supportait sans jamais se plaindre toutes ses absences pour le travail, l'accueillait avec un tendre baiser et un grand sourire le soir quand elle rentrait... celui qu'elle aimerait par dessus tout jusqu'à la fin des temps... et qui préférait naturellement se planquer plutôt que de venir les rejoindre alors qu'il connaissait tout le monde!!!

"Excusez-moi deux minutes s'il vous plait", dit-elle à ses amis pour rejoindre son époux qui se cachait dans le fond, faisant en sorte de ne pas être vu.

"Et bien mon ange, tu pensais rester loin de moi alors que pour une fois depuis un bout de temps nous sommes dans la même pièce?"
Un baiser furtif déposé sur ses lèvres en souriant, le temps de lui attraper la main et de lui glisser un "je t'aime" susurré à l'oreille avant de l'entrainer vers le groupe qui s'était formé un peu plus loin.

Le petit groupe s'agrandissait au fur et à mesure que les minutes s'écoulaient, et à bien y regarder, à une exception près, leur attroupement prenait des allures de réunion de sécurité de la prévôté.
Mais après tout, la majeure partie de sa vie était prise par la prévôté, la prévôté était sa vie.
Serrant la main de son tendre époux, elle y déposa un baiser furtif et l'entraina vers leurs amis au moment où Nata et Thib les rejoignait.

Un échange de bises et son impression sur un déplacement de la prévôté au grand complet se précisa, pour son plus grand plaisir!

"Bonjour Nata, merci d'être venue, ça me fait plaisir de vous voir tous ici pour moi", dit-elle avec un grand sourire à l'Aurillacoise à son salut.

"Pas de souci Thib, tu n'es pas en retard, on n'a pas commencé, et l'essentiel c'est que tu sois là", répondit-elle à la Bourbonnaise avec un clin d'oeil.

Une autre de ses pensées était confirmée... pour eux, juste pour eux, et pour sa famille, son époux le premier, si compréhensif et tendre, oui, elle avait prit la bonne décision.

Tof arriva en courant sa grande amie allait recevoir son collier

Coucou Saku désolé de mon retard mais je ne trouvais plus mes habits d'apparat

Tof fit une bise a saku puis alla saluer le reste de l'assemblée

Tof fit une entrée remarquée, tout pimpant dans ses habits rutilants.
La présence de son vieil ami acheva de lui réchauffer le coeur, même si elle n'était pas surprise de le voir icelieu, bien au contraire.

Il eu également droit à sa bise, après tout pas de raison!

"Tu es tout beau ti Tof dis moi, merci d'être venu."

Une pensée en entrainant une autre, la vision de son ami tout endimanché comme pour un jour de messe lui rappela celui de ses épousailles avec son tendre Hérisson.
Ce jour là Tof l'avait conduit à l'autel. Etait-ce dans les mêmes habits? elle n'en conservait aucun souvenir, seuls ceux la liant à Héri étaient restés vifs, les autres étaient un peu plus brumeux.

Naluria donna le top départ de la cérémonie en lui demandant de s'approcher, ce qu'elle fit, intimidée, après un dernier regard plein de tendresse à celui qui partageait sa vie.
La maitresse de cérémonie et intendante de l'ordre lui sourit doucement pour l'encourager, et la jeune femme lui retourna sa gentillesse par le même geste, un sourire qui elle l'espérait, ne laissait pas transparaître le fait qu'elle soit très impressionnée par l'instant.

Sakura, je ne te connais pas directement mais sache que ton nom m'est parvenu jusqu'en Orléanais et cela en tant qu'une personne soucieuse de la sécurité de son Duché. La fiche de présentation a pu nous faire découvrir également ton attachement à Montluçon ainsi qu'à l'envie de voir nos habitants suivre la religion de notre Roy.

C'est par ce don de soi que tu offres au Bourbonnais-Auvergne et grâce à tes qualités qu'aujourd'hui l'Ordre du Mérite souhaite te ceindre de la médaille civile.

L'acceptes-tu ?

L'éloge de Naluria la fit rougir jusqu'au bout des oreilles.
Entendre de telles paroles de la bouche d'une personne telle que Naluria était un honneur qu'elle appréciait à sa juste valeur.
Sa timidité s'envolait, après tout, elle n'avait pas à avoir peur.

Si elle avait hésité au début, elle était sûre d'elle maintenant.
Refuser cet honneur qui lui était fait serait insulter les personnes qui croyaient en elles et la soutenaient constamment.
Aussi...

"C'est un honneur pour moi que d'accepter cette médaille, j'espère m'en montrer digne au quotidien, et ce chaque jour un peu plus que la veille."

Elle sourit.
Voila, c'était dit, elle n'avait pas été pétrifiée sur place, finalement, si on lui proposait, ce n'était peut-être pas totalement immérité, elle était toujours sur ses deux jambes, Aristote ne l'avait point foudroyée.

Tof etait fier de voir son amie recevoir le collier de l'ordre du mérite elle etait si méritante, il fut surpris dans ses émotion lorsque Thib commença a applaudir, il regarda Thib et ne pu s'empêcher de rire

il répondrait à la question de Sakura plus tard lorsque la cérémonie sera terminé.

Tof se rapprocha de l'indiscipliné de la cérémonie et lui dit discretement a l'oreille

T'es pressé d'aller fêter ca on dirait

tof regarda Thib puis se mit a rire

Sibille qui s'était mise de côté en attendant la remise des médailles vit arriver son parrain. Elle s'approcha donc discrètement de lui au moment ou Thibanthik se mit à applaudir...

Elle posa ses mains sur les yeux de Tof et profitant du brouhaha des applaudissements. Qui est-ce ? Elle se mit à rire en le laissant se retourner... On peut être fier aujourd'hui hein petit parrain ? Une petite bise et elle cria

Bravo Saku !!!! et elle se mit elle aussi à applaudir.

Tof s'approche d'elle

Citation :

T'es pressé d'aller fêter ca on dirait

- Préssée ? oui ptêtre un peu bien sur ^^, mais tu sais, avec tout ce qu'elle a pris après l'attaque du Château, comme si c'était sa faute alors qu'elle fait un super boulot, j'avais un peu peur qu'elle refuse le collier Je suis rassurée

Lui répond t'elle avant qu'il ne rejoigne Sibille

Son parrain lui fit une remarque qui lui fit un peu calmer ses ardeurs. Son village de coeur était comme le fantôme de lui même d'après les rumeurs. Elle s'en voulait d'être partie et d'avoir laissé comme d'autres anciens le sort à ses amis Saku et Héri.

Oui tu as raison, Tof, s'ils n'étaient plus là bas, je ne sais pas où en serait Montluçon, cela me peine mais je pense que j'y ai passé tellement de temps et d'énergie à un moment donné que j'aurai fini par être écoeuré si je n'étais pas partie, alors advienne que pourra et place aux autres.

Pour l'instant, ne parlons plus de ce genre de chose mais plutôt fêtons avec joie Saku qui rejoint les méritants. Elle reprit ses applaudissements et pensa sans s'en rendre compte en parlant tout haut.. Mais fait soif ici, on ne boit donc jamais rien, pourtant je ne parle pas tant que ça qu'il fasse soif ainsi.

Regardant de droite à gauche, elle se rendit compte que ses pensées avaient largement dépassé sa propre personne et prit donc le principe de dire haut et fort...

Il faut fêter ça !!!! Où sont donc les bonnes bouteilles ? Puis elle se mit à rire.

Lui qui pensait être entré discrètement c’était bien fourvoyé, c’était sans compter sur la sagacité de son épouse qui le vit arriver.
Celle-ci après lui avoir susurré un mot doux à l’oreille pour l’encourager l’entraina au milieu des convives.

Jamais très à l’aise en société, Hérisson fit cependant bonne figure et salua les gens présents. Cela était d’autant plus facile qu’il connaissait pratiquement tout le monde.

Mais déjà Naluria appelait Sakura auprès d’elle. A regret le jeune homme lâcha la main de son épouse et l’encouragea du regard.

Il la regardait s’avancer, légèrement crispé, mais quand Sakura accepta l’honneur de faire partie de la noble assemblée des méritants, il laissa échapper, malgré lui, un soupir de soulagement.
Son épouse lui avait fait part de ses doutes, mais qui mieux que lui savait qu’elle méritait amplement cette récompense. Elle qui n’économisait ni son temps ni ses efforts dans tout ce qu’elle entreprenait pour le village en tant que maire et curé, ou pour le duché comme adjointe au prévôt.

Tandis qu’une voix connue réclamait à boire, Hérisson attendait fièrement que le collier sois passé au coup de sa moitié.
Cependant, une fraction de secondes, un voile passa sur le visage du jeune homme :
« Dommage que je ne sois qu’un bon à rien, j’aimerais que Sakura soit fière de moi un jour » pensa t’il.

Mais très vite il se ressaisi, l’heure était à la fête et non aux regrets.