[Mai 1457]Un jour, en Bourbonnais Auvergne...

Tu plaisante? C'est un devoir d'être ici pour toi.

Benchichi avait toujours eu beaucoup d’estime pour ses collègues mais restait très modeste quand il s’agissait de reconnaître ses propres talents.

Merci l’ami !

L’Intendante de l’Ordre du Mérite énumérait les différents postes occupés par Jeannicolas. Il se dit qu’elle avait certainement été très bien renseignée étant donné qu’aucune erreur ni oubli n’avait été commis.
Il vit les personnes présentes applaudir et remarqua notamment Son Eminence Ivrel ainsi que ses amies Lap et Naluria.
Le Duc Lanfeust, en personne, vint lui dire quelques mots. Il ne manquera pas de le remercier lors de sa prise de parole devant l’assemblée.

Sibille voyait ce qu'était devenu le petit boulanger qu'elle avait connu à Bourbon qui avait eu la réputation de ses petits pains (au chocolat si mes souvenirs sont bons) portée jusqu'à Montluçon... D'ailleurs, elle ne manquait pas au cours de ses voyages à cette époque de venir lui en acheter une cargaison pour ses amis.. Il avait bien évolué.. les responsabilités lui allaient bien en fait, il paraissait heureux c'était le principal.

A nouveau, elle applaudit cette nouvelle nomination et attendit la suite, reprenant avec plaisir un verre au passage d'un serveur. Elle ne voyait encore pas d'étoile en plein jour, ça allait.

Prise d'une quinte de toux, Gypsie s'était éclipsée discrètement, était allée dans son bureau à l'autre bout du couloir, prendre un verre d'eau et attendre que ça passe. En revenant, elle croisa Laure et Modso. Etrange personnage que Gypsie n'arrivait ni à comprendre, ni à cerner. Quelques courriers échangés au sujet de cours qui resteraient sans suite, à moins qu'il change d'avis. Etonnants professeurs parfois, qui bizarrement se jugeaint eux mêmes inaptes à enseigner.

Themis l'appelait à peine le pas de la porte franchie. Avec Benchichi, elle s'avança vers l'estrade ; aidés par un Jeannicolas plus que méritant, ils l'encadrèrent et sur le coussin qu'on lui tendait, Gypsie prit le collier. Elle recula alors d'un pas, et regarda son ami. Excellent professeur, toujours ponctuel, sauf un jour où il était allé s'enfermer tout seul dans sa forge. Toujours prêt à remplacer, même à laisser sa place d'enseignant lorsqu'un de ses collègues était dans le besoin.

Amusant et drole à la taverne, d'une simplicité et d'une gentillesse sans limite, il restait fidèle à lui même, sans aucune prétention et son récent statut de nanti ne l'avait pas changé le moins du monde.

Gypsie lui sourit et prononça quelques paroles.

Cher Jeannicolas, c'est avec beaucoup d'émotion que je te remets ce collier, car ton mérite n'est plus à prouver. Depuis si longtemps nous nous connaissons, d'abord de loin, tant de noms en souvenir tous les deux, notre jeunesse, les jours heureux et les maints plongeons dans les lavoirs, puis ton retour au Ba. Tu t'en rappelles ? Nous nous étions croisés dans une taverne alors que tu revenais à peine, et puis, l'université nous a rapprochés, puis Clermont et cette belle aventure avec nos amis les nantis.

Je suis très fière de passer sur tes épaules cette décoration, symbole du mérite bourbonnais auvergnat, et encore plus fière d'être ton amie.

Un pas, suivit d'un geste solennel et symbolique. Le collier est bien en évidence sur le costume du clermontois. Gypsie lui fait l'accolade et l'embrasse amicalement.

Toutes mes félicitations, Jeannicolas !

à coté des deux acteurs, benchichi applaudit, heureux de voir son ami ainsi décoré

Jeannicolas remercié par le duché, il était temps, pensa la duchesse, bien fière de représenter le Conseil en cette soirée forte en sentiments.
Elle s'appretait à remettre la prochaine distinction, quand un valet accoura, bien essoufflé, lui tendant un parchemin. Le parcourant rapidement des yeux, elle sourit. Pour lui, le conseil avait vite voté. Instructions données au valet de rapporter nouvelle médaille, la cérémonie n'était donc pas terminée.
Elle reprit donc la parole.

A présent, j'appelle à mes côtés une dame de valeur, une regnante de qualité. Suite à son mandat, le conseil de l'Ordre du mérite a décidé de décorer Dame Natafael de l'Ordre du mérite bourbonnais Auvergnat par 14 voix pour, 3,contre et 2 abstentions.
Dame Natafael, veuillez me rejoindre ! Et pour remettre le collier, Monseigneur Ivrel.

Très ému par les paroles de Gypsie et par cette étincelante médaille qui trônait sur ses épaules, Jeannicolas embrassa son amie en guise de remerciement puis s’avança face à l’assemblée. Il était temps qu’il prenne la parole.

Tout d’abord, je tenais à vous remercier tous et toutes sans qui ma vie n’aurait pas été ce qu’elle est. Chaque jour, je suis amené à discuter avec l’un ou l’autre dans le cadre de la mairie ou bien de mes activités privées. Comme vous le savez, j’ai construis un hôtel et ce gigantesque projet à permis de rencontrer d’autres personnes ainsi que faire naître des amitiés. Grâce à vous, je peux dire que je suis heureux de vivre.
C’est sur que vu comme cela a été énuméré par la Duchesse Themis, j’ai fait beaucoup de choses mais sachez que j’y ai pris plaisir avant tout et que sans mes collègues rien n’aurait pu être fait. Je remercie de tout mon cœur tous ceux avec qui j’ai travaillé durant ces nombreuses années que ce soit à Bourbon, à Clermont, à l’Université ou au conseil ducal.

Se tournant vers le Duc Lanfeust.

Votre Grâce, un grand merci pour ce que vous m’avez dit tout à l’heure. Nous avons travaillé ensemble au conseil municipal de Clermont et vous avez vu que la gestion de Clermont est loin d’être une plaie mais au contraire c’est ma passion. Je n’ai pas de mérite à faire quelque chose quand j’aime ce que je fais..
Laissez-moi vous dire une chose, j’espère sincèrement que nous allons pouvoir continuer à travailler de concert pour la ville de Clermont étant donné que vous arrivez au terme de votre mandat à la tête de notre duché.

Lui souriant. A présent, le notable se tourna vers son amie Gypsie qui lui avait dit de très belles choses sur leur passé, leur rencontre et leur amitié.

Vicomtesse Gypsie, j’ai été très ému par vos paroles. Vous ne pouvez imaginer à quel point j’ai été heureux d’apprendre que vous veniez vivre à Clermont. Nous avons traversés tant de saisons tant d’époques que nostalgie s’installe quand on y repense. Vous avez toujours pris le temps de nous écouter, nous, professeurs, quand nous avions un souci particulier. Je ne remercierai jamais assez Aristote d’avoir fait en sorte que nos chemins se croisent. Pour cela qu’aujourd’hui, je vous vouvoie, par respect pour ce que vous êtes.

Cette dernière phrase, il avait eu du mal à la prononcer tant l’émotion l’envahissait. Il termina par quelques mots pour le conseil municipal de Clermont.

Conseillers municipaux de Clermont, Monsieur le Maire,
Je me devais de vous remercier également pour toutes ces années. C’est un plaisir de me lever chaque matin et de savoir que je vais revoir mes collègues de travail. Benchichi, tu es un chef d’équipe en or ! Tu mérites davantage que moi cette médaille malgré le fait que tu n’en as que faire, toi ce qui t’importe, c’est l’avenir de la capitale.

Avant de partir, il ajouta :

Merci à tous !

Naluria apàplaudissait toujours. Elle avait souhaité depuis longtemps cette médaille pour son JN, et maintenant c'était fait. Cela lui donnerait une occasion de le revoir plus souvent.

De même, elle était heureuse pour Natafael qu'elle appréciait beaucoup.

benchichi applaudi à la nouvelle nomination. Nataf avait eu un mandat difficile, et sa courtoisie avait du être mise à dure épreuve. Mais au final, garder son calme avait eu au moins le mérite de ne pas la mêler à des histoires qu'elle ne méritait pas

Toujours au milieu des invités, elle applaudissait Jeannicolas.
Ses pensées s’étaient à nouveaux tournées vers cette belle soirée.

Natafael écouta les félicitations du Duc, puis celles de Benchichi et de Gypsie.
Une fois le collier posé sur les épaules de Jeannicolas, les applaudissements reprirent.

Un valet apparut auprès de Thémis alors que JN venait de finir son dicours. La Duchesse lut la missive en souriant, surement une bonne nouvelle, puis reprit parole.

Lorsque Nata entendit son nom, son cœur loupa un battement.
La Duchesse lui avait demandé de la rejoindre.
Et c’est Monseigneur Ivrel qui avait été appelé aussi, afin de lui remettre le collier. Nata n’en revenait pas.

D’une nature discrète, il lui fallut un moment pour réagir. Un moment pour que son pied droit se décide à se placer devant le gauche, puis le gauche devant le droit…
Marcher, avancer, ce n’était pourtant pas si compliqué d'habitude!

Sentant les regards se tourner vers elle, Nata s’approcha de la Duchesse et le muscle caché dans sa poitrine qui avait presque failli s’arrêter un instant plus tôt, se mit à accélérer la cadence.
Les yeux de Nata plongèrent dans ceux de Thémis
Le doux sourire de celle-ci l'apaisa

Debout devant elle, l’Aurillacoise inclina respectueusement la tête puis rendit son sourire à la Duchesse.

Dans un coin de la salle, Noeline suivait les remises de médailles et applaudissait chaque nouvelle personne récompensée. Toujours aux cotés de Fabien, elle discutait un peu avec tout le monde et sursauta à l'annonce d'un nom qui comptait beaucoup pour elle, Natafael sa marraine était appelée à son tour.

D'abord surprise, elle réagit bien vite par un grand sourire.
Quoi de plus normal que cette médaille pour Nata, toujours dans l'ombre mais au combien efficace, sa marraine était de ces personnes discrètes qui agissaient pour le bien de tous sans bruit.
Le travail que Nata accomplissait depuis des années se devait d'être récompensé et Noeline fut ravie de cette annonce. Elle applaudit vivement.

Patrocle toujours au fond applaudissait les nominations à tout rompre.

La nouvelle vicomtesse qui avait tenu le duché de main de maîtresse pendant deux mois s'avançait, visiblement très émue. Touchée par cette femme qu'elle tenait en estime et forte de son expérience, la duchesse de Penthièvre tenta par un sourire et un clin d'oeil complices, d'apaiser l'émotion.

Madame, c'est avec un infini plaisir que je lis ce soir à tous ici présents la liste de vos mérites qui ont permis au Conseil de l'Ordre du mérite de voter en votre faveur.

Une grande inspiration, parchemin en main, la duchesse lut :

Citation :: Natafael

Mérite Civil

Arrivée à Aurillac en 1455
Baptisée le 7 juillet 1456 en L’église Notre-Dame aux Neiges à Aurillac par le Diacre Fabien74.

*Chancelière (3ème Mandat, Novembre-Décembre 56, Janvier/Février 57, Mai/Juin 57)
*Consul de la zone ADC et Centre depuis Février 57
*Ambassadrice en Languedoc depuis Mai 56
*Créatrice de l’école Diplomatique en la Chancellerie du Bourbonnais-Auvergne, Inauguration le 24 Novembre 1456.
*Créatrice de la Bibliothèque de la Chancellerie, Ouverture le 20 Janvier 1457

*Conseillère Culturelle et Animatrice à Aurillac depuis Janvier 1456
*Aspirante Maréchale en Janvier 56 puis Maréchale d’investigation depuis le 7 Avril 56
*Douanière depuis le 29 Décembre 1455
*Archiviste de la Halle d’Aurillac (Mise en place d’une équipe d’archivistes)

*Duchesse du Bourbonnais-Auvergne du 21 Février au 21 Avril 1457
*Ex Chambellan (Mandat Ducal d’Octobre Novembre 56)
*Ex Attachée Diplomatique en Guyenne de Mars à Mai 56
*Ex Adjointe au Maire (Mandat Municipal d’Aout 1456)
*EX- Tribun (Mandat Municipal de Septembre 56)

*Membre du Comité des Fêtes du Bourbonnais-Auvergne
*Membre de la Sauverie Saint Géraud (Participation à l’ouverture du dispensaire avec le Diacre Targondhurtin, paix à son âme et Lostris64)
*Membre du Conseil Paroissial d’Aurillac
*Tisserande et bléicultrice, ex Meunière
*Propriétaire d’une fleuristerie à Aurillac depuis Novembre 55

Elle présenta ensuite le coussin où était posé le collier qui revenait de droit à la Vicomtesse, attendant que Monseigneur Ivrel se charge de la remise.

Val1 entendit le nom de Natafael et se réjouit pour elle. C'était fortement bien mérité.

Ivrel s'avanca et prit le collier sur le coussin... elle le leva, pour que tous puissent l'admirer et se pénétrer de la signification des symboles gravés dessus, puis elle le passa autour du cou de Dame Natafael, et lui adressa ces quelques mots.

C'est avec grand plaisir que je vous remet ce gage de votre dévouement envers notre bien-aimé duché, portez-le avec fierté !

Natafael venait de recevoir le collier de l'Ordre du mérite, récompense qui était largement méritée. Il se leva d'un coup et applaudit fortement son amie, un large sourire lui barrant le visage.

Ses joues rosissaient au fur et à mesure que Thémis lisait à voix haute le parchemin qu’elle tenait entre les mains.
Que de choses énoncées ! Nata ne se rendait même pas compte de tout cela ! Ses jours étaient rythmés par ses occupations.
Travailler pour son Duché n’était pas une contrainte, au contraire. Mais d’entendre tout ça à la suite, elle comprenait maintenant pourquoi les journées, voir les nuits, lui paraissaient si courtes.

Ivrel s’avança et prit le collier sur le coussin que lui présentait la Duchesse.
Nata inclina la tête en avant afin de recevoir le collier. Elle sentit le poids de celui-ci lorsqu’Ivrel le plaça sur ses épaules.

Relevant la tête, Nata sourit aux deux femmes puis se tourna vers les invités.
De là, ou elle se trouvait, elle avait une vue entière sur la grande salle bondée de monde.
Je…Je…
Nata fit une petite moue gênée, puis sourit à nouveau

Et bien, comment dire…je vais éviter le long discours, alors…je voudrais simplement vous remercier.
Merci pour cette magnifique récompense.
Sa main se posa sur le collier
Merci de m’accorder l’honneur de porter cette distinction.

Lançant un regard circulaire sur les invités, elle vit ses amis, ses collègues. Elle eu une pensée pour son parrain absent.
Ses yeux s’arrêtèrent sur Thémis, Ivrel et les Membres de l’Ordre du Mérite
Merci à vous !

Sa main n’avait pas laché le collier….

La cérémonie se poursuivait, plutôt bien pourraient écrire les observateurs. La Duchesse reprit, encore, la parole.

Mesdames, Messires, avant de conclure et de vous remercier pour votre patience, je voudrais, une fois n'est pas coutume, appeler d'autres personnes, dont les votes au sein de l'OdM viennent de se conclure.

Etonnement général...

Que Messire Fabien de la Fléchère me rejoigne à présent !

La cérémonie semblait s’étendre dans la nuit tiède qui avait envahit le Château. Certaines personnes étaient déjà parties, d’autres commençaient à regagner les abords de la salle et faisaient leurs salutations par ci par là.
Mais la plupart des invités congratulaient encore les personnes qui avaient reçu une médaille. Les sourires étaient sur tous les visages particulièrement sur ceux des récompensés par l’Ordre du Mérite.

Noeline entendit la voix de Thémis derrière elle, elle pensait à un discours qui conclurait la cérémonie, mais il n’en fut rien, ça n’était pas terminé.
La Duchesse annonça un nom, un nom qui fit battre son cœur un peu plus fort et un peu plus vite dans sa poitrine. Elle ferma les yeux et soupira d’aise savourant l’instant … pour lui.

Son regard croisa celui de son époux et elle lui fit un magnifique sourire, alors qu’elle serrait sa main dans la sienne avant de le laisser s’avancer vers leur suzeraine et amie.

Ah un nouveau nom, mérité aussi.

Un nouveau nom lorsque benchichi s'apprêtait à quitter la salle... Temps d'hésitation... Pour finalement continuer son chemin

La cérémonie de remise des médailles se poursuivait, les serviteurs du Duché avaient été récompensés. Et à mesure que le buffet se désemplissait, quelques personnes quittaient la salle tour à tour. La cérémonie terminée, Noeline et Fabien s'apprêtaient à en faire de même, en effet la petite Albine avait été confiée à Marie et personne plus qu'elle n'avait le don de faire tourner les adultes en bourrique. Il était temps de prendre congé.

A la surprise générale cependant, Themis retînt une dernière fois l'attention de l'assemblée, faisant état d'un autre médaillé. Tiens, se dit-il, les remises de médailles se font par cinq à l'accoutumée; mais il connaîssait le goût de Themis pour l'originalité, ainsi ne s'en étonna-t-il pas plus que cela. Fabien allait applaudir une fois de plus, à l'instar des cinq autres, mais suspendit son geste au dernier moment.

Citation :: Que Messire Fabien de la Fléchère me rejoigne à présent !

...

Etait-ce son nom que sa suzeraine avait prononcé? Etait-ce lui le dernier appelé? Il ne le savait pas, simplement qu'il devait rejoindre Themis. Le regard hésitant, la main traînant sur un des rares plateaux encore garnis, il regarda tout autour de lui, pour enfin s'apercevoir que tous le dévisageaient... Il finit par déglutir de manière assez bruyante.

Gloups.

Puis, les regards insistants des présents, sa main serrée dans celle de son épouse et le large sourire que celle-ci lui adressait l'encouragèrent à se lever, à débarasser son pourpoint des quelques miettes qui y étaient dispersées. Lentement il s'avança, comme s'il était à l'école et qu'il n'avait pas appris sa poésie, et traversa les rangs bourbonnais-auvergnats. La montée des marches de l'estrade lui parut une terrible ascension, jusqu'à l'arrivée auprès de Themis. Le regard que lui adressa à ce moment Fabien tenait autant de la joie, que de la surprise et ou de l'apréhension. Tranquillement, sous les regards de tous, il attendait ~~que le verdict soit prononcé~~ des réponses à ses questions.

Maîtresse d'école, maîtresse femme, Themis voulait rire devant le regard hagard et l'air confus, mais elle n'en fit point, tentant de ne pas trahir l'émotion qui la traversait. Elle s'adressa non à Fabien, mais à l'assistance qui était toujours présente.

Je suis heureuse de pouvoir vous parler de Fabien ce soir. Heureuse de pouvoir lui remettre un présent de remerciement du duché pour son engagement envers le Bourbonnais et l'Auvergne.
Je vais vous faire la lecture des mérites de Fabien, une lettre de Noeline, sa femme, qui l'a proposé, et vous parlez de lui, enfin.

Citation :: Arrivé à Aurillac en Bourbonnais Auvergne un matin de déçembre 1455.

Février 1456, il postule à la Compagnie d'Ordonnance du Bourbonnais-Auvergne, pour être soldat et servir le Duché. Il entre à la garnison d'Aurillac où il restera quelques mois.
En mars 1456, le Diacre d'Aurillac Targondhourtin meurt dans des circonstances mystérieuses, et Fabien prend en main la Sauverie Saint-Géraud, à Aurillac, avec quelques amis. La Sauverie est une organisation offrant gîte, couvert et soins aux miséreux, et elle est toujours en place à ce jour, grâce à la volonté de ses membres.
Mars 1456 : Entrée à la Chancellerie du BA, suite à une annonce de la défunte Lullaby de Grimwald. Il devient attaché diplomatique en Champagne, sous les ordres de Naluria de Marthun Vaast, alors ambassadrice en Champagne.
En mars également il entre au parti politique "la Fondation", désireux de travailler pour son Duché, et de se mettre à son service.
Mai 1456, sous le mandat municipal d'Alayne, Fabien est nommé Conseiller aux affaires religieuses d'Aurillac. Son rôle est de tenir les registres de la paroisse en l'absence d'un officiant, et de guider les infidèles vers la voie de la rédemption et du baptême; il fait aussi office d'intermédiaire entre l'EA et la municipalité.
Juin 1456, il est ordonné Diacre, par Monseigneur Ivrel, à Aurillac.
Juin 1456, il est nommé Conseiller au Prestige au Conseil ducal. Il rédige un "Guide du Prestige", encore en usage actuellement. Durant ce mandat il remplace également de manière temporaire et ponctuelle le bailli et le connétable.
Septembre 1456 il est nommé Chambellan du BA, sous le mandat d'Asturion, ayant été promu ambassadeur du Duché en Champagne, Berry et Portugal depuis.
Fin décembre 1456, il est nommé Procureur du BA.
Mars 1457 : Il devient Escuyer de l'Ordre royal de la Licorne
1er Avril 1457 : Douanier d'Aurillac
Avril 1457 : Il entre au conseil au poste de Juge.
Fin mai 1457 : Il entre dans l'équipe de Soule d'Aurillac, les Dragons grondants.

Citation :: Bonjour,

Je vous propose de voter pour ou contre l'entrée au sein de notre ordre de Fabien74. Personnage très engagé de notre duché, toujours motivé pour donner un coup de main dans son village - Aurillac - et dans notre duché - plusieurs fois conseiller ducal, très actif à la chancellerie, douanier - je suis convaincue qu'il mérite d'être remarqué et féliciter par l'Ordre du mérite du BA.

Themis de Penthièvre Balsac

Citation :: Ma chère Thémis

Si je vous écris aujourd’hui ce n’est point pour parler de moi, je suis de celle qui préfère l’ombre, vous l’avez peut être remarqué.

Non, aujourd’hui si je m’adresse à vous c’est pour vous parler de Fabien car qui mieux que moi pourrait le faire ? Il est celui qui sera à jamais une part de moi-même et je voudrai en tant qu’épouse mais aussi en tant qu’ex maire d’Aurillac vous présenter une requête.

Je pense que son dévouement n’est plus à prouver, son engagement envers sa ville, son duché, son Roy, il l’a montré déjà tant de fois. Fabien donne sans compter, est au service de tous et toutes chaque fois qu’il le peut avec ferveur et bravoure.
Il a remis sur pied la Sauverie notre hospice et aide par ce biais à secourir les pauvres et les voyageurs en peine. Il a occupé et occupe encore aujourd’hui un poste au conseil ducal, il représente notre belle région en tant que consul et diplomate, il apporte la paix dans les cœurs et la joie de l’amitié Aristotélicienne par son diaconat. Enfin, il est prêt à secourir et à protéger son Roy en étant engagé auprès de l’Ordre de la Licorne.

Ainsi que je viens vers vous pour proposer sa candidature à l’Ordre du Mérite. J’avoue je devais faire cela depuis longtemps déjà mais les événements de ma vie bien remplie ont fait que j’ai chaque fois remis à plus tard. Maintenant, je ne sais s’il est encore possible de le récompenser cette fois ci mais vous aurez au moins ce courrier.
Vous jugerez ce qu’il est bon de faire.

Je vous suis reconnaissante de tout le bien que vous faites, tant pour le Duché que pour ma famille.
Avec tout mon respect et mon amitié
Noeline votre vassale dévouée.

Citation :: Accepté au sein de l'ODM le 14 juin 1457 avec 21 votes exprimés
Pour : 18
Contre : 2
Abstention : 1

Une courte pause et elle reprend la parole :

Comme beaucoup d'entre vous j'ai vu grandir Fabien au sein de notre duché. Je l'ai vu prendre de l'assurance, s'engager pour les causes qui lui sont chères : au coeur de son village, en politique, au sein de l'Eglise Aristotélicienne, au plus proche de la Diplomatie...J'ai vu quel homme est devenu Fabien et je suis fière de ce que je vois, ce que je connais, ce que j'aime. Nul n'ignore que Fabien de La Fléchère Marigny m'est tout particlièrement proche : cousin, ami et vassal. C'est à l'homme qui a notre duché chevillé au corps que l'Ordre du Mérite remet ce soir la médaille du Mérite Civil.

Elle se retourne enfin vers lui et, souriante, approche la médaille du cou de son vassal.

Fabien...

Le temps passait, inlassablement...Regardant avec désespoir la boisson tellement inaccessible et dont les dernières bulles risquaient de la quitter trop tôt, il se redressa dans un effort ultime afin d'écouter les dires de Themis. Rien à redire, elle gardait vraiment la pèche, la cousine. Visiblement pas un truc de famille, ça... Lui était incapable de maintenir une état d'éveil identique au sien dans de telles circonstance...
Comme quoi, n'est pas duchesse qui veut.

Elle prononça alors le nom de Fabien... Petit temps d'une intense réfléxion, avant de se rappeller le vote et d'applaudir avec les autres convives.

Ahh, c'est vrai, il l'avait eu aussi le frangin ! Faudra que j'aille le féliciter...

Une personne de plus qui le méritait, de faire partie de cet ordre...Rien que parceque c'était son demi-frère... Mais pas seulement !

A peine Fabien était arrivé auprès d'elle que Themis s'adressa à nouveau à la foule. L'assurance que celle-ci déployait ne cessait de l'impressionner, Themis était la constance incarnée, la force tranquille représentant le BA. Voilà pourquoi la Duchesse avait pris une telle place dans l'entourage et le coeur de Fabien. Elle l'impressionnait, et dans le même temps suscitait en lui l'émotion. Sa collègue à la Fondation, son amie, sa suzeraine, sa cousine, Themis était tout cela à la fois pour le Consul.

Puis cette dernière énuméra la liste de ses "mérites", ce qui lui parut durer une éternité. Non pas que ses mérites fussent particulièrement nombreux, mais il connaissait parfaitement son parcours, il le vivait au jour le jour, son expérience l'habitait et c'était elle qui l'aidait à avancer. Lorsque certains faisaient fi du passé pour se tourner uniquement vers l'avenir; Fabien, lui, puisait sa force dans ses actions passées, bonnes ou regrettées.

Ensuite, lecture fut faite d'une lettre, dont il ne savait pas l'existence, de son épouse à Themis. A ce moment précis, il tourna son regard sur celle qui emplissait ses jours et ses nuits, vers celle qui était de tous les combats, avec lui, le soutenant dans l'ombre. A l'écoute, toujours de bon conseil. Il lui adressa son plus beau sourire, et lui lança un regard qui semblait tout vouloir dire, tout vouloir faire passer: son amour, son apréhension, son admiration, sa gratitude... Noeline la femme de son coeur, la femme rêvée par chaque homme, mais qu'il avait l'extrême chance d'avoir à ses côtés jour après jour.

Le Duché chevillé au corps... Oui, c'était bien ça, il n'avait cesse de travailler pour ce dernier depuis son entrée dans les affaires publiques. Cette expression lui correspondait vraiment, sans vantardise aucune. Themis lui fit soudain face, le collier entre les mains. Naturellement, il inclina la tête en direction de sa cousine. L'état d'esprit qui l'habitait lui faisait penser à toutes sortes de choses, et s'il n'y avait eu foule, il aurait fait tournoyer la Duchesse au dessus de l'estrade, tellement heureux de s'y trouver. Avant de présenter sa vassale nuque à Themis, il lui envoya un de ces sourires dont il avait le secret, empreint de gentillesse et de gratitude, contenant tout et n'importe quoi, mais surtout témoignant de l'amour naïf qu'il portait à sa cousine.

Avec dérémonie, Themis posa le collier autour du cou de son vassal.

Porte ce collier avec fierté et n'ai de cesse de penser qu'il représente la gratitude du duché envers ton action, chaque jour, pour le passé et aussi pour l'avenir.
Je te félicite, mon cher Fabien!

Elle l'embrassa, rompant ainsi le protocole, mais enfin, c'est bien elle qui l'avait mis en place, ce protocole. Elle sourit avec la sincérité qui la caractérisait et applaudit, lançant par la même la foule sans doute émue.

Une dernière personne devait recevoir les remerciements du duché, Themis espérait la trouver parmi l'assistance.

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